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Je vous
invite à découvrir ce 1er roman de Hajar Azell paru aux éditions Gallimard.
Empreint
d'une belle écriture, et derrière la sensualité du décor, dans ce roman Hajar Azell
fait apparaitre le paradis de son enfance rempli de blessures gardées secrètes.
Emergent également la violence des rapports familiaux et des interdits sociaux
qui pèsent surtout sur les femmes. Et le mois de septembre s'ouvre sur les
départs marqués par la nostalgie et la douleur lancinante.
Un grand bonheur
pour moi que de proposer ici cette émission ancienne. Un bonheur comme celui
que l'on éprouve en feuilletant un album de photos anciennes, plaisir de plus
en plus rare à notre époque où les photos sont numérisées, et où, surtout, tout
s'accélère trop vite dans nos sociétés. Il était une fois la Tunisie de notre
enfance, celle où je suis né, pays magique que je n'ai pas oublié alors que
cela fait plus de 50 ans que je vis ici.
La ville dont
nous allons parler, c'est l'Ariana, petite bourgade dans ce qui était à
l'époque la grande banlieue de Tunis. Albert Naccache a publié "Les roses
de l'Ariana" (Editions L’apart). C'est un ouvrage sans prétention où il
évoque en 150 pages, avec d'émouvantes illustrations, ses racines, son enfance,
les premières années d'adolescence, bref une page d'Histoire qui va de 1943 à
1961, année où il a définitivement quitté la Tunisie.
Alors
pourquoi évoquer ce monde disparu ? Pas seulement par nostalgie. Pas seulement
pour le plaisir d'entendre Albert Naccache. Mais aussi et surtout pour rendre
hommage à cette petite communauté tunisienne, dont il reste très peu de membres
sur place. Et puis aussi pour rappeler, sans peindre les choses ni en noir, ni
en rose, qu'il y a eu jadis une coexistence entre Juifs et Musulmans là-bas, et
pour en parler.
On a beaucoup parlé des
hôpitaux israéliens cette dernière année, à l’occasion hélas – et comme
pratiquement partout dans le monde – de l’épidémie de Covid-19. On a reparlé
aussi des relations entre Israéliens et Palestiniens, sur un mode bien négatif
puisque c’était lors du dernier « round » guerrier, entre Israël et
le Hamas.
Pourtant, même si ce sont des
passerelles fragiles, des coopérations existent aussi entre les deux peuples.
Ainsi, peu de gens savent que des centaines d’enfants palestiniens, porteurs de
malformations cardiaques, ont été opérés à l’hôpital Hadassah de Jérusalem. Un
association française, « Un cœur pour la paix » a permis le
financement de ces opérations, et j’ai eu le bonheur il y a déjà plusieurs
années de recevoir sa présidente, le docteur Muriel Haim.